Timeline

Événements du roman et événements historiques, 1723-1831

Dates	Événements du roman	Événements historiques
1723		Mort du Régent. Début du règne de Louis XV.
1729	Naissance du conventionnel G.
1739	Naissance de Myriel.
1740	Naissance de Gillenormand (futur grand-père maternel de Marius).
1752	Naissance de Mabeuf.
1767	Naissance de Pontmercy (futur père de Marius). (?)
1769	Naissance de Jean Valjean.	Naissance de Napoléon Bonaparte.
1772		Partage de la Pologne entre Prusse, Autriche et Russie.
1773	Naissance de Thénardier.
1774		Mort de Louis XV. Avènement de Louis XVI.
1780	Naissance de Javert.
1785	Naissance de Mlle Gillenormand cadette future épouse Pontmercy.
1787	Naissance de Tholomyès.
1788	Naissance de Mme Thénardier. (?)
1789		États généraux. Le tiers état se proclame Assemblée nationale. Celle-ci devient constituante. Prise de la Bastille. Abolition des privilèges. Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
1790		Constitution civile du clergé.
1791		Abolition de la torture. Fuite de Varennes. Assemblée législative.
1792		«La Patrie en danger.» Le 10 août, à l'initiative de Danton, assaut contre les Tuileries. Louis XVI suspendu puis enfermé. Massacres de septembre. Le 21, début de la Convention. Abolition de la Royauté. Proclamation de la République.
1793		Le 21 janvier, exécution de Louis XVI. Le 11 mars, début de la guerre de Vendée.
1794	Sa soeur qui l'a élevé, étant devenue veuve avec 7 enfants, J.V. les prend en charge.	Chute de Robespierre. Réaction thermidorienne (dans le Midi, Compagnons de Jéhu, etc.).
1795	(Hiver) J.V., ayant volé un pain, est arrêté.	Le 5 octobre (13 vendémiaire an IV) Bonaparte arrête les insurgés royalistes qui marchaient sur la Convention.
1796	(22 avril) J.V. condamné à cinq ans de bagne se trouve dans le convoi des forçats qui vont partir de Bicêtre pour Toulon. (19 mai) J.V. arrive au bagne de Toulon. Naissance de Fantine à Montreuil-sur-Mer.	Le 14 avril, victoire de Bonaparte sur les Autrichiens à Montenotte.
1800	J.V. a pour le dernier fois des nouvelles de sa soeur et de son septième neveu. Première tentative d'évasion de J.V.
1802	Deuxième tentative d'évasion de J.V.
1803	Javert est adjudant gardechiourme au bagne de Toulon. Naissance de Laigle (alias Bossuet).
1804	Myriel est curé de Brignoles.	Sacre de Napoléon.
1805	Naissance de Joly.	Austerlitz.
1806	Myriel devient évêque de Digne. Troisième tentative d'évasion de J.V. Naissance d'Enjolras. Fantine quitte M.-sur-M. et se met en service chez des fermiers des environs.	Bienvenu de Miollis évêque de Digne. Joseph Bonaparte roi de Naples.
1807	Naissance de Courfeyrac.	Eylau.
1808		Début de la guerre d'Espagne. Joseph Bonaparte roi d'Espagne.
1809	Quatrième tentative d'évasion de J.V.	Wagram. Victoire de Wellington à Talavera.
1810	Naissance de Marius.	Mariage de Napoléon et Marie-Louise.
1811	Fantine à Paris.	Naissance de Napoléon II.
1812		Campagne et retraite de Russie. Échec de la conspiration Malet.
1813		Perte de l'Espagne. Capitulation de Paris. Napoléon à l'île d'Elbe. Première Restauration. Louis XVIII octroie la Charte. Congrès de Vienne.
1815	Le 18 juin, à Waterloo, Thénardier dépouille le colonel Pontmercy blessé et lui sauve la vie. Mort de Mme Pontmercy, mère de Marius, qui est retiré à son père par Gillenormand. (Début octobre) J.V., forçat libéré, passe par Digne, vole Mgr Myriel, puis Petit-Gervais. Naissance d'Euphrasie (Cosette), fille de Fantine et Tholomyès, et d'Éponine, fille des Thénardier. (Décembre) J.V. arrive à M.-sur-M. où il va devenir «le père Madeleine».	Retour de l'île d'Elbe. Napoléon débarque à Cannes le 1er mars, rentre à Paris le 20. Les Cent Jours. Waterloo. Abdication. Seconde Restauration. Louis XVIII est à paris le 8 juillet. Napoléon déporté à Sainte-Hélène. Terreur blanche: assassinat du maréchal Brune par des ultra-royalistes à Avignon; ceux qui portent une cocarde verte sont appelés «verdets». Élection d'une Chambre que Louis XVIII juge lui-même «introuvable». Louis suspendant la liberté individuelle et réprimant cris, discours et écrits séditieux.
1816	Naissance d'Azelma, deuxième fille des Thénardier.	Loi permettant de bannir à perpétuité les anciens conventionnels régicides.
1817	Le père Madeleine crée une fabrique de verroteries à M.-sur-M. Le colonel Pontmercy en demi-solde à Vernon. Gillenormand amène Marius dans le salon de Mme de T. (Août) Partie de campagne, un dimanche, dans le banlieue de Paris; Fantine abandonnée par son amant, Tholomyès.
1818	(Mai) Fantine sur le chemin de M.-sur-M. confie Cosette aux Thénardier, aubergistes à Montfermeil.
1819	Madeleine refuse mairie et Légion d'honneur.
1820	Javert inspecteur de police à M.-sur-M. Madeleine sauve le père Fauchelevent, possède 630 000 F placés chez Laffitte; devient maire. (Début de l'hiver) Naissance de Gavroche.	Assassinat du duc de Berry; lois répressives. Juin: aux obèsques de l'étudiant Lallemand tué dans une manifestation, charge meurtrière. Succès électoral des Ultras. Naissance du duc de Bordeaux, fils posthume du duc de Berry («l'enfant du miracle»).
1821	(Début de l'année) Les journaux annoncent la mort de Mgr Myriel. M. Madeleine prend le deuil. (Fin de l'hiver) Fantine chassée de la fabrique de M. Madeleine.	Mort de Napoléon 1er. Indépendance du Mexique, la régence est confiée à Agustin de Iturbide qui sera par la suite proclamé empereur puis fusillé en 1824.
1822	(Automne) Arrestation du vagabond Champmathieu pour un vol de pommes; il est identifié comme étant J.V.
1823	(Début janvier) Fantine qui, malade, se prostitue, est agressée par un bourgeois et se bat avec lui; arrêtée par Javert, elle est libérée par M. Madeleine qui la fait soigner. (Février) Procès de Champmathieu à Arras; M. Madeleine s'y dénonce, puis est arrêté par Javert; Fantine meurt; J.V. s'évade, va cacher sa fortune, puis se fait reprendre à Paris. (Juillet) Procès de J.V. aux assises du Var: peine de mort commuée par le roi en travaux forcés à perpétuité. (16 novembre) J.V. s'évade du bagne de Toulon. (24 décembre) J.V. se rend à Montfermeil, rencontre Cosette dans le bois, l'aide à porter un seau d'eau jusqu'à l'auberge des Thénardier lui donne une poupée, se couche à l'auberge. (25 décembre) J.V. paie toutes les dettes de Fantine et emmène Cosette à Paris, dans le logement qu'il a loué, masure Gorbeau, 50-52, bd de l'Hôpital.	Manuel, député libéral, est expulsé de la Chambre pour avoir protesté contre l'expédition d'Espagne. L'armée française occupe Madrid.
1824	(Mars) Repéré par Javert, J.V. fuit avec Cosette et se réfugie par hasard dans le couvent du Petit-Picpus où il avait fait accepter Fauchelevent comme jardinier.	Ordonnance soumettant l'enseignement primaire au clergé. Mort de Louis XVIII. Sacre de Charles X. Mort du général Foy, compagnon de Léopold Hugo en Espagne, devenu le principal orateur de la gauche libérale qui manifeste à l'occasion de ses funérailles.
1825	(1824 or 1825) Naissance du premier frère de Gavroche.
1826	(1825 or 1826) Naissance du deuxième frère de Gavroche.
1827	Gillenormand habite 6 rue des Filles-du-Calvaire. Mort du colonel Pontmercy, qui lègue à son fils son titre de baron (d'Empire) et sa dette de reconnaissance envers Thénardier.	Ulbach, meurtrier d'une jeune fille, est décapité.
1828	Marius, grace à Mabeuf, marguillier de Saint-Sulpice, découvre l'amour que son père lui portait et comment il a vécu; devient «démocrate-bonapartiste», est chassé de chez lui par Gillenormand, aidé par Courfeyrac, accueilli par «les Amis de l'ABC». Thénardier a fait faillite à Montfermeil.
1829	Mort de Fauchelevent qui avait fait passer J.V. pour son frère; J.V. quitte le couvent avec Cosette. (Octobre) Il loue sous le nom d'Ultime Fauchelevent une maison rue Plumet, un appartement rue de l'Ouest et un autre 7, rue de l'Homme-Armé.	Nouveau ministère ultra.
1830	Marius, qui a loué une chambre dans la masure Gorbeau, aperçoit presque chaque jour J.V. et Cosette au Luxembourg. La révolution de Juillet donne à Gavroche sa première occasion d'avoir un fusil et satisfiat Marius. Un quatuor de bandits (Claquesous, Gueulemer, Babet et Montparnasse) gouverne le «troisième dessous» de Paris.	Corps expéditionnaire en Algérie. Adresse de 221 députés libéraux à Charles X. Dissolution. Les élections confortent l'opposition. Ordonnances: dissolution, modification du régime électoral, suppression de la liberté de la presse, nouvelles élections. Du 27 au 29 juillet, révolution. Le duc d'Orléans roi des Français sous le nom de Louis Philippe. Insurrection polonaise.
1831	J.V. recensé et enrôlé dans le garde nationale. Marius, après six mois d'interruption, reprend ses promenades au Luxembourg; il y revoyait Cosette et J.V. (16 juin) Un regard de Cosette trouble Marius. (2 juillet) Échange de regards entre Marius et Cosette; adoration réciproque. (Milieu de l'année) Marius paie deux termes dus par son voisin Jondrette (Thénardier). J.V. et Cosette quittent la rue de l'Ouest; Marius perd leur trace. (Septembre) Marius se laisse mener au bal de Sceaux par Courfeyrac, Bossuet, et Grantaire; son désespoir. (Octobre) J.V. et Cosette, barrière du Maine, voient passer la «Cadène», cortège des forçats enchaînés partant pour Toulon.	Insurrection en Italie. Émeutes à Paris. Écrasement par les Russes de l'insurrection polonaise. Mort du conventionnel Henri Grégoire, ex-évêque constitutionnel.

Événements du roman et événements historiques, 1831 & 1832

Dates	Événements du roman	Événements historiques
Février 1832	2 février - Marius ramasse quatre lettres qu'Éponine et Azelma ont laissé tomber bd de l'Hôpital. 3 février - 7 h du matin : Éponine apporte une lettre de Jondrette à Marius, qui y reconnaît l'auteur des quatre lettres de la veille. Fin de la matinée : visite charitable de J.V. et de Cosette aux Jondrette; Marius épie ses voisins et reconnaît leurs visiteurs. Marius demande à Éponine de découvrir l'addresse de J.V. et Cosette; 2 h 30 : au commissariat de la rue de Pontoise, il informe Javert du guetapens qui prépare Jondrette. Vers 3 h : Marius suit Jondrette qui va se procurer un ciseau à froid. 6 h : J.V. chez les Jondrette. Marius, témoin secret, va découvrir que Jondrette est Thénardier et que « l'Alouette » (Cosette) est en danger de mort. Arrestation de toute la bande (ou presque) par Javert; fuit de J.V. 9 h : Marius va passer la nuit chez Courfeyrac. 4 février - 7 h du matin : Marius déménage et va s'installer chez Courfeyrac. À la nuit tombée, Gavroche apprend que toute sa famille a été arrêtée. Éponine, relâchée après 15 jours de détention, va voir la maison de la rue Plumet et déconseille une opération contre elle.	Complot de la rue des Prouvaires.
Avril	Éponine, renseignée par Mabeuf, retrouve Marius au champ de l'Alouette où il passait ses journées et le conduit rue Plumet. Gavroche donne abri pour la nuit à deux petits enfants (qui sont en fait ses deux frères) « chez lui », dans l'éléphant de la Bastille. Le lendemain, à l'aube, il assure l'évasion de son père. Fin avril - Fièvre prérévolutionnaire.	Le choléra fait plus de 12 000 morts à Paris dans le mois.
Mai	Rencontres de Marius et Cosette dans le jardin de la rue Plumet : « idylle ».	Échec d'une tentative de rébellion vendéenne de la duchesse de Berry.
1er juin		Mort du général Lamarque, un des chefs de l'opposition républicaine.
2 juin	Le soir, allant rue Plumet, Marius rencontre Éponine avec une certaine gêne.
3 juin	Le soir, Éponine empêche Thénardier et des acolytes de s'attaquer à la maison de la rue Plumet. En même temps, Marius apprend par Cosette que J.V. veut partir avec elle en Angleterre.
4 juin	Mabeuf, réduit à une extrême misère, vend son dernier livre précieux. Le soir, Marius vient demander en vain à Gillenormand l'autorisation d'épouser Cosette. Cosette confie à un « jeune ouvrier » (Éponine) une lettre pour Marius, où elle lui annonce son départ pour le 7, rue de l'Homme-Armé, le soir même, et pour l'Angleterre, dans huit jours. Éponine garde la lettre.
5 juin	Après avoir erré dans Paris, Marius rentre chez Courfeyrac à 2 heures du matin. À son reveil, il s'entend proposer par Courfeyrac d'aller avec Enjolras, Feuilly et Combeferre à l'enterrement du général Lamarque; il ne comprend pas. Vers 2 h de l'après-midi, après le choc de l'Arsenal, un cortège d'insurgés (amis de l'ABC, Mabeuf, Gavroche, Éponine, etc.) passe au bout de la rue de la Chanvrerie, d'où Laigle les appelle pour qu'ils construisent une barricade devant le cabaret Corinthe. A la nuit tombée, Javert, infiltré parmi les insurgés, est démasqué par Gavroche. Un émeutier suspect qui a assassiné un portier est exécuté par Enjolras. Rue de l'Homme-Armé, J.V. lit par hasard, dans un miroir, sur le buvard de Cosette, la lettre qu'elle a écrite la veille à Marius. À 9 h du soir, Marius, qui a erré toute la journée dans Paris, trouve la maison vide rue Plumet; une voix (celle d'Éponine) lui dit que ses amis l'attendent à la barricade de la rue de la Chanvrerie. Entre 10 h et 11 h, première attaque de la barricade : mort de Mabeuf le drapeau rouge à la main. Arrivée de Marius : il sauve Gavroche, il est sauvé par Éponine, et, menaçant de faire sauter la barricade, met en fuite les assaillants. Éponine mourante donne à Marius la lettre de Cosette et lui fait promettre un baiser sur le front quand elle sera morte; il tient parole, puis envoie Gavroche porter une lettre d'adieu à Cosette. « Il est à peine minuit. » Gavroche remet à « M. Chose » (J.V.), assis devant le 7, rue de l'Homme-Armé, la lettre de Marius pour « Mlle Chosette ».	À l'occasion des funérailles de Lamarque, début d'une insurrection républicaine.
6 juin	À l'aube, J.V. arrive à la barricade et donne son uniforme de garde national pour permettre à un insurgé d'échapper au massacre. Discours d'Enjolras; attaque de la barricade par l'artillerie, retour de Gavroche; habiles coups de fusil de J.V. Pendent ce temps-là, rue de l'Homme-Armé, réveil de Cosette, qui ignore tout des événements et du sort de Marius. Vers 11 h du matin, mort de Gavroche devant la barricade; au Luxembourg, l'aîné de ses deux frères récupère une brioche jetée à des cygnes et la partage avec son cadet. Peu après midi : Javert est libéré par J.V. qui s'était chargé de son exécution; massacre sur la barricade et dans le cabaret Corinthe; Grantaire choisit d'être fusillé à côté d'Enjolras; Marius grièvement blessé est emporté par J.V. dans les égouts de Paris. Entre 8 h et 8 1/2 h du soir : après avoir failli s'enliser, J.V. arrive devant la grille des égouts entre le pont des Invalides et le pont d'Iéna; il est rançonné par Thénardier (qui ne le reconnaît pas); Javert consent à ramener Marius chez Gillenormand. À la nuit tombée, Marius reprend connaissance chez Gillenormand, tandis que Javert laisse J.V. en liberté, et se dirige vers la Seine.	Fin de l'insurrection.
7 juin	Vers 1 h du matin, après avoir rédigé une note de service, Javert se jette dans la Seine.
22 juillet		Mort de Napoléon II à Vienne.
7 septembre	Marius est hors de danger. J.V. vient prendre tous les jours des nouvelles de Marius pour Cosette qui lui prépare des pansements.
Décembre	Gillenormand consent aus retrouvailles et demande à J.V. pour Marius la main de Cosette ; J.V. apporte 584 000 F qui constituent la dot de Cosette ; Gillenormand et J.V. préparent le mariage.
Février 1833	16 février - « Nuit blanche » : pour Marius et Cosette, rue des Filles-du-Calvaire, et pour J.V., rue de l'Homme-Armé. 17 février - Un peu après midi, J.V. vient parler à Marius : il lui révèle qui il est et que Cosette n'est pas sa fille.
Avril	Début avril - Marius et Cosette vont en pèlerinage rue Plumet. Fin avril - J.V. comprend que Marius souhaite l'écarter de Cosette : il met fin à ses visites quotidiennes rue des Filles-du-Calvaire.	Répression anglaise contre l'Irlande.
Juin	Thénardier révèle à Marius, sans le vouloir, toute la vérité sur la vie de J.V. et des événements de juin 1832; Marius paie à Thénardier la dette de son père. Il se précipite avec Cosette rue de l'Homme-Armé : mort de J.V. entre Marius et Cosette.	En Espagne, l'avènement d'Isabelle II entraîne le soulèvement des partisans de don Carlos (carlistes).

Après les événements du roman

1834 – Avril : insurrection à Lyon les 13 et 14 à Paris : bataille au cloître Saint-Merry et massacre, par l’armée, des habitants du 12, rue Transnonain.
1835 – Attentat de Fieschi avec la complicité de Pépin et Morey contre Louis-Philippe, qui en sort indemne. Lois dites de septembre restreignant les libertés de la presse et du théâtre.
1836 – Suppression de la « chaine » des forçats.
1837 – Prise de Constantine : Damrémont tué pendant l’assaut.
1839 – 12 mai : insurrection de la « Société des Saisons » dirigée par Barbès et Blanqui. Le 13, enlèvement des dernières barricades dans les quartiers Saint-Denis et Saint-Martin.
1840 – La colonne de Juillet inaugurée place de la Bastille.
1841 – Réglementation du travail des enfants. Le 13 septembre, faubourg Saint-Antoine, tentative d’assassinat de deux princes de la famille royale par Quénisset, qui déclare appartenir à la Société des ouvriers égalitaires.
1844 – Louis Bonaparte, prisonnier au fort de Ham depuis sa tentative de coup de force en 1840, publie L’Extinction du paupérisme.
1845 – Loi « humanisant » l’esclavage dans les colonies, mais sans l’abolir. Grève d’ouvriers charpentiers : des soldats sont mis à la disposition des employeurs.
1846 – Nouvelle insurrection en Pologne. Élections, le 1er août, favorables au gouvernement. Fin septembre, troubles au faubourg Saint-Antoine à cause de l’augmentation du prix du pain; la troupe rétablit l’ordre.
1847 – Le 13 et 14 janvier, grave émeute paysanne à Buzançais, dans l’Indre, causée par la disette de blé; un propriétaire qui refusait de baisser le prix tue un émeutier et est mis à mort par la foule. En décembre, Ledru-Rollin et Louis Blanc réclament le suffrage universel et préconisent « la révolution politique comme moyen, la révolution socialiste comme but ».
1848 – 23 février : Paris en révolution. Le 24, abdication du roi. Un gouvernement provisoire proclame la République. Lamartine en est le chef. Ateliers nationaux. Abolition de la peine de mort en matière politique. Mesures sociales. Liberté de réunion et de la presse. Élections à la Constituante.
Abolition de l’esclavage colonial. Journée révolutionnaire avortée le 15 mai. Dissolution des Ateliers nationaux. Émeutes du 23 au 26 juin. Cavaignac dirige la répression et devient chef du gouvernement. Arrestations, exécutions, déportations. Élection de Louis Bonaparte à l’Assemblée puis à la présidence de la République le 10 décembre.
1849 – À Rome, déchéance du pape en tant que souverain temporel et République. Les Français attaquent Rome, défendue par Garibaldi, et rétablissent le pape. Victoire du parti de l’Ordre aux élections.
1850 – Loi Fallous (enseignement primaire soumis au clergé). Restriction du suffrage universel.
1851 – Échec des tentatives de révision de la Constitution pour permettre la réélection du prince-président. Le 2 décembre, coup d’État de Louis Bonaparte. Barricades le 3. Fusillades le 4. Exécutions sommaires.
1852 – Rétablissement de l’Empire.