Volume 3/Book 3/Chapter 7
Les Misérables, Volume 3: Marius, Book Third: The Grandfather and the Grandson, Chapter 7: Some Petticoat
(Tome 3: Marius, Livre troisième: Le grand-père et le petit-fils, Chapitre 7: Quelque cotillon)
Contents
General notes on this chapter[edit]
French text[edit]
C'était un arrière-petit-neveu que M. Gillenormand avait du côté paternel, et qui menait, en dehors de la famille et loin de tous les foyers domestiques, la vie de garnison. Le lieutenant Théodule Gillenormand remplissait toutes les conditions voulues pour être ce qu'on appelle un joli officier. Il avait «une taille de demoiselle», une façon de traîner le sabre victorieuse, et la moustache en croc. Il venait fort rarement à Paris, si rarement que Marius ne l'avait jamais vu. Les deux cousins ne se connaissaient que de nom. Théodule était, nous croyons l'avoir dit, le favori de la tante Gillenormand, qui le préférait parce qu'elle ne le voyait pas. Ne pas voir les gens, cela permet de leur supposer toutes les perfections.
Un matin, Mlle Gillenormand ainée était rentrée chez elle aussi émue que
sa placidité pouvait l'être. Marius venait encore de demander à son
grand-père la permission de faire un petit voyage, ajoutant qu'il
comptait partir le soir même.—Va! avait répondu le grand-père, et M.
Gillenormand avait ajouté à part en poussant ses deux sourcils vers le
haut de son front: Il découche avec récidive. Mlle Gillenormand était
remontée dans sa chambre très intriguée, et avait jeté dans l'escalier
ce point d'exclamation: C'est fort! et ce point d'interrogation: Mais où
donc est-ce qu'il va? Elle entrevoyait quelque aventure de cœur plus ou
moins illicite, une femme dans la pénombre, un rendez-vous, un mystère,
et elle n'eût pas été fâchée d'y fourrer ses lunettes. La dégustation
d'un mystère, cela ressemble à la primeur d'un esclandre; les saintes
âmes ne détestent point cela. Il y a dans les compartiments secrets de
la bigoterie quelque curiosité pour le scandale.
Elle était donc en proie au vague appétit de savoir une histoire.
Pour se distraire de cette curiosité qui l'agitait un peu au delà de ses
habitudes, elle s'était réfugiée dans ses talents, et elle s'était mise
à festonner avec du coton sur du coton une de ces broderies de l'Empire
et de la Restauration où il y a beaucoup de roues de cabriolet. Ouvrage
maussade, ouvrière revêche. Elle était depuis plusieurs heures sur sa
chaise quand la porte s'ouvrit. Mlle Gillenormand leva le nez; le
lieutenant Théodule était devant elle, et lui faisait le salut
d'ordonnance. Elle poussa un cri de bonheur. On est vieille, on est
prude, on est dévote, on est la tante; mais c'est toujours agréable de
voir entrer dans sa chambre un lancier.
—Toi ici, Théodule! s'écria-t-elle.
—En passant, ma tante.
—Mais embrasse-moi donc.
—Voilà! dit Théodule.
Et il l'embrassa. La tante Gillenormand alla à son secrétaire, et
l'ouvrit.
—Tu nous restes au moins toute la semaine?
—Ma tante, je repars ce soir.
—Pas possible!
—Mathématiquement!
—Reste, mon petit Théodule, je t'en prie.
—Le cœur dit oui, mais la consigne dit non. L'histoire est simple. On
nous change de garnison; nous étions à Melun, on nous met à Gaillon.
Pour aller de l'ancienne garnison à la nouvelle, il faut passer par
Paris. J'ai dit: je vais aller voir ma tante.
—Et voici pour ta peine.
Elle lui mit dix louis dans la main.
—Vous voulez dire pour mon plaisir, chère tante.
Théodule l'embrassa une seconde fois, et elle eut la joie d'avoir le cou
un peu écorché par les soutaches de l'uniforme.
—Est-ce que tu fais le voyage à cheval avec ton régiment? lui
demanda-t-elle.
—Non, ma tante. J'ai tenu à vous voir. J'ai une permission spéciale.
Mon Grosseur mène mon cheval; je vais par la diligence. Et à ce propos,
il faut que je vous demande une chose.
—Quoi?
—Mon cousin Marius Pontmercy voyage donc aussi, lui?
—Comment sais-tu cela? fit la tante, subitement chatouillée au vif de
la curiosité.
—En arrivant, je suis allé à la diligence retenir une place dans le
coupé.
—Eh bien?
—Un voyageur était déjà venu retenir une place sur l'impériale. J'ai vu
sur la feuille son nom.
—Quel nom?
—Marius Pontmercy.
—Le mauvais sujet! s'écria la tante. Ah! ton cousin n'est pas un garçon
rangé comme toi. Dire qu'il va passer la nuit en diligence!
—Comme moi.
—Mais toi, c'est par devoir; lui, c'est par désordre.
—Bigre! fit Théodule.
Ici, il arriva un événement à Mlle Gillenormand aînée; elle eut une
idée. Si elle eût été homme, elle se fût frappée le front. Elle
apostropha Théodule:
—Sais-tu que ton cousin ne te connaît pas?
—Non. Je l'ai vu, moi; mais il n'a jamais daigné me remarquer.
—Vous allez donc voyager ensemble comme cela?
—Lui sur l'impériale, moi dans le coupé.
—Où va cette diligence?
—Aux Andelys.
—C'est donc là que va Marius?
—À moins que, comme moi, il ne s'arrête en route. Moi, je descends à
Vernon pour prendre la correspondance de Gaillon. Je ne sais rien de
l'itinéraire de Marius.
—Marius! quel vilain nom! Quelle idée a-t-on eue de l'appeler Marius!
Tandis que toi, au moins, tu t'appelles Théodule!
—J'aimerais mieux m'appeler Alfred, dit l'officier.
—Écoute, Théodule.
—J'écoute, ma tante.
—Fais attention.
—Je fais attention.
—Y es-tu?
—Oui.
—Eh bien, Marius fait des absences.
—Eh! eh!
—Il voyage.
—Ah! ah!
—Il découche.
—Oh! oh!
—Nous voudrions savoir ce qu'il y a là-dessous.
Théodule répondit avec le calme d'un homme bronzé:
—Quelque cotillon.
Et avec ce rire entre cuir et chair qui décèle la certitude, il ajouta:
—Une fillette.
—C'est évident, s'écria la tante qui crut entendre parler M.
Gillenormand, et qui sentit sa conviction sortir irrésistiblement de ce
mot fillette, accentué presque de la même façon par le grand-oncle et
par le petit-neveu. Elle reprit:
—Fais-nous un plaisir. Suis un peu Marius. Il ne te connaît pas, cela
te sera facile. Puisque fillette il y a, tâche de voir la fillette. Tu
nous écriras l'historiette. Cela amusera le grand-père.
Théodule n'avait point un goût excessif pour ce genre de guet; mais il
était fort touché des dix louis, et il croyait leur voir une suite
possible. Il accepta la commission et dit:—Comme il vous plaira, ma
tante. Et il ajouta à part lui:—Me voilà duègne.
Mlle Gillenormand l'embrassa.
—Ce n'est pas toi, Théodule, qui ferais de ces frasques-là. Tu obéis à
la discipline, tu es l'esclave de la consigne, tu es un homme de
scrupule et de devoir, et tu ne quitterais pas ta famille pour aller
voir une créature.
Le lancier fit la grimace satisfaite de Cartouche loué pour sa probité.
Marius, le soir qui suivit ce dialogue, monta en diligence sans se
douter qu'il eût un surveillant. Quant au surveillant, la première chose
qu'il fit, ce fut de s'endormir. Le sommeil fut complet et
consciencieux. Argus ronfla toute la nuit.
Au point du jour, le conducteur de la diligence cria:—Vernon! relais de
Vernon! les voyageurs pour Vernon!—Et le lieutenant Théodule se
réveilla.
—Bon, grommela-t-il, à demi endormi encore, c'est ici que je descends.
Puis, sa mémoire se nettoyant par degrés, effet du réveil, il songea à
sa tante, aux dix louis, et au compte qu'il s'était chargé de rendre des
faits et gestes de Marius. Cela le fit rire.
Il n'est peut-être plus dans la voiture, pensa-t-il, tout en
reboutonnant sa veste de petit uniforme. Il a pu s'arrêter à Poissy; il
a pu s'arrêter à Triel; s'il n'est pas descendu à Meulan, il a pu
descendre à Mantes, à moins qu'il ne soit descendu à Rolleboise, ou
qu'il n'ait poussé jusqu'à Pacy, avec le choix de tourner à gauche sur
Évreux ou à droite sur Laroche-Guyon. Cours après, ma tante. Que diable
vais-je lui écrire, à la bonne vieille?
En ce moment un pantalon noir qui descendait de l'impériale apparut à la
vitre du coupé.
—Serait-ce Marius? dit le lieutenant.
C'était Marius.
Une petite paysanne, au bas de la voiture, mêlée aux chevaux et aux
postillons, offrait des fleurs aux voyageurs.—Fleurissez vos dames,
criait-elle.
Marius s'approcha d'elle et lui acheta les plus belles fleurs de son
éventaire.
—Pour le coup, dit Théodule sautant à bas du coupé, voilà qui me pique.
À qui diantre va-t-il porter ces fleurs-là? Il faut une fièrement jolie
femme pour un si beau bouquet. Je veux la voir.
Et, non plus par mandat maintenant, mais par curiosité personnelle,
comme ces chiens qui chassent pour leur compte, il se mit à suivre
Marius.
Marius ne faisait nulle attention à Théodule. Des femmes élégantes
descendaient de la diligence; il ne les regarda pas. Il semblait ne rien
voir autour de lui.
—Est-il amoureux! pensa Théodule.
Marius se dirigea vers l'église.
—À merveille, se dit Théodule. L'église! c'est cela. Les rendez-vous
assaisonnés d'un peu de messe sont les meilleurs. Rien n'est exquis
comme une œillade qui passe par-dessus le bon Dieu.
Parvenu à l'église, Marius n'y entra point, et tourna derrière le
chevet. Il disparut à l'angle d'un des contreforts de l'abside.
—Le rendez-vous est dehors, dit Théodule. Voyons la fillette.
Et il s'avança sur la pointe de ses bottes vers l'angle où Marius avait
tourné.
Arrivé là, il s'arrêta stupéfait.
Marius, le front dans ses deux mains, était agenouillé dans l'herbe sur
une fosse. Il y avait effeuillé son bouquet. À l'extrémité de la fosse,
à un renflement qui marquait la tête, il y avait une croix de bois noir
avec ce nom en lettres blanches: Colonel Baron Pontmercy. On entendait
Marius sangloter.
La fillette était une tombe.
English text[edit]
We have mentioned a lancer.
He was a great-grand-nephew of M. Gillenormand, on the paternal side, who led a garrison life, outside the family and far from the domestic hearth. Lieutenant Theodule Gillenormand fulfilled all the conditions required to make what is called a fine officer. He had "a lady's waist," a victorious manner of trailing his sword and of twirling his mustache in a hook. He visited Paris very rarely, and so rarely that Marius had never seen him. The cousins knew each other only by name. We think we have said that Theodule was the favorite of Aunt Gillenormand, who preferred him because she did not see him. Not seeing people permits one to attribute to them all possible perfections.
One morning, Mademoiselle Gillenormand the elder returned to her apartment
as much disturbed as her placidity was capable of allowing. Marius had
just asked his grandfather's permission to take a little trip, adding that
he meant to set out that very evening. "Go!" had been his grandfather's
reply, and M. Gillenormand had added in an aside, as he raised his
eyebrows to the top of his forehead: "Here he is passing the night out
again." Mademoiselle Gillenormand had ascended to her chamber greatly
puzzled, and on the staircase had dropped this exclamation: "This is too
much!"—and this interrogation: "But where is it that he goes?" She
espied some adventure of the heart, more or less illicit, a woman in the
shadow, a rendezvous, a mystery, and she would not have been sorry to
thrust her spectacles into the affair. Tasting a mystery resembles getting
the first flavor of a scandal; sainted souls do not detest this. There is
some curiosity about scandal in the secret compartments of bigotry.
So she was the prey of a vague appetite for learning a history.
In order to get rid of this curiosity which agitated her a little beyond
her wont, she took refuge in her talents, and set about scalloping, with
one layer of cotton after another, one of those embroideries of the Empire
and the Restoration, in which there are numerous cart-wheels. The work was
clumsy, the worker cross. She had been seated at this for several hours
when the door opened. Mademoiselle Gillenormand raised her nose.
Lieutenant Theodule stood before her, making the regulation salute. She
uttered a cry of delight. One may be old, one may be a prude, one may be
pious, one may be an aunt, but it is always agreeable to see a lancer
enter one's chamber.
"You here, Theodule!" she exclaimed.
"On my way through town, aunt."
"Embrace me."
"Here goes!" said Theodule.
And he kissed her. Aunt Gillenormand went to her writing-desk and opened
it.
"You will remain with us a week at least?"
"I leave this very evening, aunt."
"It is not possible!"
"Mathematically!"
"Remain, my little Theodule, I beseech you."
"My heart says 'yes,' but my orders say 'no.' The matter is simple. They
are changing our garrison; we have been at Melun, we are being transferred
to Gaillon. It is necessary to pass through Paris in order to get from the
old post to the new one. I said: 'I am going to see my aunt.'"
"Here is something for your trouble."
And she put ten louis into his hand.
"For my pleasure, you mean to say, my dear aunt."
Theodule kissed her again, and she experienced the joy of having some of
the skin scratched from her neck by the braidings on his uniform.
"Are you making the journey on horseback, with your regiment?" she asked
him.
"No, aunt. I wanted to see you. I have special permission. My servant is
taking my horse; I am travelling by diligence. And, by the way, I want to
ask you something."
"What is it?"
"Is my cousin Marius Pontmercy travelling so, too?"
"How do you know that?" said his aunt, suddenly pricked to the quick with
a lively curiosity.
"On my arrival, I went to the diligence to engage my seat in the coupe."
"Well?"
"A traveller had already come to engage a seat in the imperial. I saw his
name on the card."
"What name?"
"Marius Pontmercy."
"The wicked fellow!" exclaimed his aunt. "Ah! your cousin is not a steady
lad like yourself. To think that he is to pass the night in a diligence!"
"Just as I am going to do."
"But you—it is your duty; in his case, it is wildness."
"Bosh!" said Theodule.
Here an event occurred to Mademoiselle Gillenormand the elder,—an
idea struck her. If she had been a man, she would have slapped her brow.
She apostrophized Theodule:—
"Are you aware whether your cousin knows you?"
"No. I have seen him; but he has never deigned to notice me."
"So you are going to travel together?"
"He in the imperial, I in the coupe."
"Where does this diligence run?"
"To Andelys."
"Then that is where Marius is going?"
"Unless, like myself, he should stop on the way. I get down at Vernon, in
order to take the branch coach for Gaillon. I know nothing of Marius' plan
of travel."
"Marius! what an ugly name! what possessed them to name him Marius? While
you, at least, are called Theodule."
"I would rather be called Alfred," said the officer.
"Listen, Theodule."
"I am listening, aunt."
"Pay attention."
"I am paying attention."
"You understand?"
"Yes."
"Well, Marius absents himself!"
"Eh! eh!"
"He travels."
"Ah! ah!"
"He spends the night out."
"Oh! oh!"
"We should like to know what there is behind all this."
Theodule replied with the composure of a man of bronze:—
"Some petticoat or other."
And with that inward laugh which denotes certainty, he added:—
"A lass."
"That is evident," exclaimed his aunt, who thought she heard M.
Gillenormand speaking, and who felt her conviction become irresistible at
that word fillette, accentuated in almost the very same fashion by the
granduncle and the grandnephew. She resumed:—
"Do us a favor. Follow Marius a little. He does not know you, it will be
easy. Since a lass there is, try to get a sight of her. You must write us
the tale. It will amuse his grandfather."
Theodule had no excessive taste for this sort of spying; but he was much
touched by the ten louis, and he thought he saw a chance for a possible
sequel. He accepted the commission and said: "As you please, aunt."
And he added in an aside, to himself: "Here I am a duenna."
Mademoiselle Gillenormand embraced him.
"You are not the man to play such pranks, Theodule. You obey discipline,
you are the slave of orders, you are a man of scruples and duty, and you
would not quit your family to go and see a creature."
The lancer made the pleased grimace of Cartouche when praised for his
probity.
Marius, on the evening following this dialogue, mounted the diligence
without suspecting that he was watched. As for the watcher, the first
thing he did was to fall asleep. His slumber was complete and
conscientious. Argus snored all night long.
At daybreak, the conductor of the diligence shouted: "Vernon! relay of
Vernon! Travellers for Vernon!" And Lieutenant Theodule woke.
"Good," he growled, still half asleep, "this is where I get out."
Then, as his memory cleared by degrees, the effect of waking, he recalled
his aunt, the ten louis, and the account which he had undertaken to render
of the deeds and proceedings of Marius. This set him to laughing.
"Perhaps he is no longer in the coach," he thought, as he rebuttoned the
waistcoat of his undress uniform. "He may have stopped at Poissy; he may
have stopped at Triel; if he did not get out at Meulan, he may have got
out at Mantes, unless he got out at Rolleboise, or if he did not go on as
far as Pacy, with the choice of turning to the left at Evreus, or to the
right at Laroche-Guyon. Run after him, aunty. What the devil am I to write
to that good old soul?"
At that moment a pair of black trousers descending from the imperial, made
its appearance at the window of the coupe.
"Can that be Marius?" said the lieutenant.
It was Marius.
A little peasant girl, all entangled with the horses and the postilions at
the end of the vehicle, was offering flowers to the travellers. "Give your
ladies flowers!" she cried.
Marius approached her and purchased the finest flowers in her flat basket.
"Come now," said Theodule, leaping down from the coupe, "this piques my
curiosity. Who the deuce is he going to carry those flowers to? She must
be a splendidly handsome woman for so fine a bouquet. I want to see her."
And no longer in pursuance of orders, but from personal curiosity, like
dogs who hunt on their own account, he set out to follow Marius.
Marius paid no attention to Theodule. Elegant women descended from the
diligence; he did not glance at them. He seemed to see nothing around him.
"He is pretty deeply in love!" thought Theodule.
Marius directed his steps towards the church.
"Capital," said Theodule to himself. "Rendezvous seasoned with a bit of
mass are the best sort. Nothing is so exquisite as an ogle which passes
over the good God's head."
On arriving at the church, Marius did not enter it, but skirted the apse.
He disappeared behind one of the angles of the apse.
"The rendezvous is appointed outside," said Theodule. "Let's have a look
at the lass."
And he advanced on the tips of his boots towards the corner which Marius
had turned.
On arriving there, he halted in amazement.
Marius, with his forehead clasped in his hands, was kneeling upon the
grass on a grave. He had strewn his bouquet there. At the extremity of the
grave, on a little swelling which marked the head, there stood a cross of
black wood with this name in white letters: COLONEL BARON PONTMERCY.
Marius' sobs were audible.
The "lass" was a grave.