Volume 2/Book 7/Chapter 7
Les Misérables, Volume 2: Cosette, Book Seventh: Parenthesis, Chapter 7: Precautions to be observed in blame
(Tome 2: Cosette, Livre septième: Parenthèse, Chapitre 7: Précautions à prendre dans le blâme)
Contents
General notes on this chapter[edit]
French text[edit]
L'histoire et la philosophie ont d'éternels devoirs qui sont en même temps des devoirs simples; combattre Caïphe évêque, Dracon juge, Trimalcion législateur, Tibère empereur, cela est clair, direct et limpide, et n'offre aucune obscurité. Mais le droit de vivre à part, même avec ses inconvénients et ses abus, veut être constaté et ménagé. Le cénobitisme est un problème humain.
Lorsqu'on parle des couvents, ces lieux d'erreur, mais d'innocence, d'égarement, mais de bonne volonté, d'ignorance, mais de dévouement, de supplice, mais de martyre, il faut presque toujours dire oui et non.
Un couvent, c'est une contradiction. Pour but, le salut; pour moyen, le sacrifice. Le couvent, c'est le suprême égoïsme ayant pour résultante la suprême abnégation.
Abdiquer pour régner, semble être la devise du monachisme.
Au cloître, on souffre pour jouir. On tire une lettre de change sur la mort. On escompte en nuit terrestre la lumière céleste. Au cloître, l'enfer est accepté en avance d'hoirie sur le paradis.
La prise de voile ou de froc est un suicide payé d'éternité.
Il ne nous parait pas qu'en un pareil sujet la moquerie soit de mise. Tout y est sérieux, le bien comme le mal.
L'homme juste fronce le sourcil, mais ne sourit jamais du mauvais sourire. Nous comprenons la colère, non la malignité.
English text[edit]
History and philosophy have eternal duties, which are, at the same time, simple duties; to combat Caiphas the High-priest, Draco the Lawgiver, Trimalcion the Legislator, Tiberius the Emperor; this is clear, direct, and limpid, and offers no obscurity.
But the right to live apart, even with its inconveniences and its abuses, insists on being stated and taken into account. Cenobitism is a human problem.
When one speaks of convents, those abodes of error, but of innocence, of aberration but of good-will, of ignorance but of devotion, of torture but of martyrdom, it always becomes necessary to say either yes or no.
A convent is a contradiction. Its object, salvation; its means thereto, sacrifice. The convent is supreme egoism having for its result supreme abnegation.
To abdicate with the object of reigning seems to be the device of monasticism.
In the cloister, one suffers in order to enjoy. One draws a bill of exchange on death. One discounts in terrestrial gloom celestial light. In the cloister, hell is accepted in advance as a post obit on paradise.
The taking of the veil or the frock is a suicide paid for with eternity.
It does not seem to us, that on such a subject mockery is permissible. All about it is serious, the good as well as the bad.
The just man frowns, but never smiles with a malicious sneer. We understand wrath, but not malice.